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Abbaye de Landevennec

Abbaye de Landévennec



Située dans l'actuelle commune de Landévennec (Finistère), cette abbaye est réputée avoir été fondée par Saint Guénolé (ou Gwénolé)- Wingalloe - (Armorique 461 - Landévennec 532)."Landévennec" signifie le monastère (Land) du petit Guénolé (Guinnoc)

Disciple de Budoc qui s'était fixé avec des moines dans l'ile de Lavret, près de l'Ile de Bréhat,(département des Côtes d'Armor), Guénolé vint s'établir avec onze compagnons dans le site de l'estuaire de l'Aulne (Finistère). landevennec.jpg

Il gagna l'amitié de Gradlon, premier roi de Cornouaille, contemporain de Saint Corentin que l'on considère comme le premier évêque de Quimper.

La vie de Saint Guénolé nous a été rapportée par ses deux hagiographies, rédigées au IX° siècle, dont les auteurs sont l'abbé Gurdisten et le moine Clément dont le texte est repris par Gurdisten..

Saint Guénolé prit une part considérable à l'évangélisation de la Cornouaille et l'abbaye de Landévennec devint par la suite la principale source des institutions monastiques en Bretagne.

Cette abbaye suivait la règle des Scots. Les moines irlandais, ou scots, étaient vêtus d'une tunique souvent de couleur blanche et d'une coule (vêtement à capuchon) en grosse étoffe de laine, munie d'un capuchon.

Obéissance, pauvreté et chasteté étaient strictement pratiquées par les moines bretons. "Vaquez à l'étude avec humilité, sans vous enorgueillir de votre science, soumettez-vous au travail manuel avec abaissement et contrition de cœur, sans rechercher la louange des hommes dans l'exercice de votre art, sans mépriser celui qui l'ignore, insistez sans cesse sur la prière accompagnée de jeûnes et de veilles". Telles étaient les recommandations faites par Budoc, le maître de Saint Guénolé.

Le rayonnement de cette abbaye traversera les siècles.

Selon la tradition, le successeur de saint Guénolé fut saint Gwenaël que l'abbé accueillit tout jeune au monastère.

En 818, venu mater la rébellion d'un certain Morvan, l'empereur Louis 1er (Louis le Pieux, ou Louis le Débonnaire), fils de Charlemagne, persuadé que son pouvoir venait de Dieu, demanda à son abbé Matmonoc, à Priziac, près de Gourin (Morbihan) de renoncer à "ses usages scotiques" et de suivre la règle de Saint Benoît.

Pour autant, cela n'abolit pas la spécificité bretonne : en témoignent les enluminures des manuscrits du scriptorium.

L'intégration au système carolingien vient de Nominoë fixant les sièges épiscopaux de Saint-Pol-de-Léon et de Quimper, les sièges de Tréguier et de Saint-Brieuc n'étant créés qu'au X° siècle.

Le grand tournant vint des invasions normandes qui s'attaquèrent principalement aux monastères dès 884.

En 913, Landévennec fut pillé puis brûlé par les Vikings. Les moines fuirent en emportant leurs reliques, notamment celles de Saint Guénolé, et leurs manuscrits, se réfugièrent à Montreuil-sur-Mer où ils créèrent une nouvelle abbaye sous l'invocation de saint Guénolé (dénommé localement "saint Walois").

Les chefs fuirent également avec un grand nombre de Bretons, en Grande Bretagne ou chez les Francs. C'en était fini de la royauté bretonne.
Le ciel s'obscurcit sur la vie économique, intellectuelle et religieuse, en attendant la renaissance de l'effort démographique au XII° siècle : la langue bretonne recula, le pouvoir se déplaça vers la Haute-Bretagne, vers Rennes, puis Nantes.
Le contact avec les Francs et l'apprentissage que les moines et chefs avaient fait de la langue romane durant l'exode, eurent pour conséquence de réduire le breton à une langue d'échanges, une langue non-écrite.

C'était aussi désormais à Saint Benoit sur Loire, ou ailleurs, en France ou en Grande Bretagne, qu'il fallait se rendre pour vénérer les saints bretons.

La dépossession des corps saints avait privé la Bretagne des richesses que représentaient les pèlerinages aux reliques.
Les abbayes bretonnes étaient privées de leurs manuscrits et de leurs savants, et les écoles monastiques bretonnes qui enseignaient les sciences profanes aux enfants et aux jeunes gens près des abbayes, leur apportant une culture intellectuelle très appréciable, ne deviendraient plus jamais de grandes écoles.

landevennec3.jpgToutefois la libération de la Bretagne fut préparée par le moine Jean, Abbé de Landévennec, qui dirigeait la colonie bretonne réfugiée à Montreuil-sur-Mer.

Au cours d'un voyage à travers la Bretagne, Jean se rendit compte que les bretons restés sur le sol natal étaient impatients de secouer le joug des Normands et que ceux-ci vivaient dans une sécurité si profonde qu'ils pouvaient être surpris et abattus facilement par une attaque à l'improviste.

Jean trouva dans la personne du prince Alain, fils du compte de Poher Matuédoi, et petit-fis d'Alain Le Grand, celui qui , réfugié à la cour du roi d'Angleterre Athelstan, accepta de prendre la tête du mouvement.

Débarqué en Bretagne, Alain livra des combats heureux à Dol et à Saint-Brieuc (936). Il réussit à s'emparer de Nantes, ce qui eut pour conséquence le fait que les Normands abandonnent la Loire maritime. A la suite de ses victoires, Alain, à qui l'Histoire donna le surnom de Barbe-Torte, fut reconnu duc de Bretagne (937).

Il donna à l'abbaye la paroisse de Batz-sur-Mer, le monastère de Saint-Médart-de-Doulon, les églises Saint-Cyr et Sainte-Croix, situés à Nantes.

Au milieu du XI° siècle commença la construction de l'église Abbatiale romane. C'est de cette époque également que date la compilation du Cartulaire de Landévennec (Quimper, Bibliothèque Municipale, ms.15)

En 1793, l'Abbaye bénédictine de Landévennec où il ne restait que 4 moines fut abandonnée, puis vendue comme bien national. Elle changea 6 fois de propriétaire au cours du XIX° siècle.

Le 18 juin 1950, enfin, est prise la décision du rachat de l'abbaye après de nombreux pourparlers buttant sans cesse sur des difficultés financières enfin surmontées.

La nouvelle abbaye est inaugurée le 7 septembre 1958 en présence des évêques et des abbés de Bretagne, des abbés de la Congrégation et d'une foule nombreuse qui ne peut contenir son enthousiasme.

Bibliographie

Frère Marc Simon, Annie Bardel, Roger Barrie, Yves-Pascal Castel, Jean-Luc Deuffic, P. Jean de la Croix Robert, Auguste Dizerbo, Job An Irien et Bernard Tanguy "L'Abbaye de Landévennec de St Guénolé à nos jours", Ed. Ouest-France, 1985, ISBN 2-85882-835Xlandevennec1.jpg

Abbé Henri Poisson, Histoire de Bretagne Editions Breiz, 6° édition 1975

Minihi Levenez et Chrétiens-Medias Sillons et sillages en Finistère, an 2000, ISSN 1148-8824


Liens externes

- Le site officiel de l Abbaye
 

source Wikipedia


Date de création : 07/07/2006 @ 12:48
Dernière modification : 13/09/2010 @ 17:42
Catégorie : En savoir plus - Bretagne
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